Article 1. La largeur de la mer territoriale de la République populaire de Chine est de 12 milles marins. Cette stipulation s’applique à tous les territoires de la République populaire de Chine, y compris la partie continentale de la Chine et ses îles côtières, ainsi que Taiwan et ses îles environnantes, les îles Penghu, les îles Dongsha, les îles Xisha, les îles Zhongsha, les îles Nansha et toutes les autres îles appartenant à la Chine qui sont séparées de la partie continentale de la Chine et de ces îles côtières par la haute mer.
Article 2. La mer territoriale de la Chine longeant sa partie continentale et ses îles côtières prend comme ligne de base les lignes droites reliant les points de base sur la côte de la partie continentale et sur les îles côtières les plus éloignées ; les eaux s’étendant à 12 milles marins à partir de la ligne de base constituent la mer territoriale de la Chine. Les eaux qui se trouvent en deçà de la ligne de base, y compris le golfe de Bohai et le détroit de Qiongzhou, sont la mer intérieure de la Chine. Les îles situées en deçà de la ligne de base, y compris l’île Dongyin, l’île Gaodeng, les îles Mazu, les îles Baiquan, l’île Wuqiu, la grande et la petite îles de Jinmen, l’île Dadan, l’île Erdan et l’île Dongding, sont des îles de la mer intérieure de la Chine.
Article 3. Aucun avion étranger, aucun navire militaire étranger ne peut entrer dans la mer territoriale de le Chine ou dans l’espace aérien au-dessus de cette mer sans l’autorisation du gouvernement de la République populaire de Chine.
Tout navire étranger naviguant dans la mer territoriale de la Chine doit se conformer aux lois et règlements pertinents du gouvernement de la République populaire de Chine.
Article 4. Les principes spécifiés dans les points 2 et 3 s’appliquent aussi à Taiwan et à ses îles environnantes, aux îles Penghu, aux îles Dongsha, aux îles Xisha, aux îles Zhongsha, aux îles Nansha ainsi qu’à toutes les autres îles appartenant à la Chine.
Les régions de Taiwan et de Penghu sont toujours occupées par les États-Unis avec des forces armées. C’est un empiétement illégal sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République populaire de Chine. Taiwan, Penghu et les autres régions concernées restent à récupérer, et le gouvernement de la République populaire de Chine a le droit de récupérer ces régions par tout moyen adéquat à un moment approprié. Cela relève des affaires intérieures de la Chine et ne souffre aucune ingérence étrangère.
La Chine envisage des missions vers la Lune puis vers Mars dans les cinq prochaines années.
La Chine a publié mardi 27 décembre 2016 un Livre blanc dans lequel elle détaille les projets de développement de son industrie spatiale. Parmi ses objectifs à court terme pour rattraper son retard dans ce domaine : envoyer une sonde sur la face cachée de la Lune d’ici 2018, et lancer une première sonde sur Mars d’ici 2020.
« Explorer le vaste cosmos, développer l’industrie spatiale et faire de la Chine une puissance spatiale est un rêve que nous poursuivons sans relâche », est-il écrit dans le document intitulé « Les activités spatiales de la Chine en 2016 », et qui expose la stratégie de la Chine pour les cinq prochaines années. Il est précisé que la Chine poursuit ses travaux à des fins pacifiques, pour garantir la sécurité nationale et mener des recherches scientifiques de pointe.
La sonde lunaire Chang’e-4 devrait être envoyée dès 2018 et apporter des informations sur la formation et l’évolution de notre satellite naturel. Pékin souhaite organiser des missions automatiques destinées à récolter des échantillons de sol lunaire puis être le premier pays au monde à se poser sur la face cachée de la Lune, en 2018. L’hémisphère de la Lune qui n’est pas visible depuis la Terre a été photographié à plusieurs reprises depuis 1959, mais n’a jamais été exploré.
Le Livre blanc évoque également le projet chinois de lancement d’une première sonde sur Mars en 2020. La Chine ramènerait des échantillons de la Planète rouge, explorerait le système de Jupiter et « mènerait des recherches sur des questions scientifiques majeures telles que l’origine et l’évolution du système solaire et la recherche de la vie extraterrestre. »
Publié par le bureau de l’information du conseil des affaires d’Etat, le Livre blanc souligne les ambitions croissantes du programme spatial chinois déjà en pleine expansion.
La Chine accorde une grande importance au développement de son industrie spatiale, considérée comme un symbole de prestige national. La conquête de l’espace, coordonnée par l’état-major militaire, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l’égide du Parti communiste. Bien que le Livre blanc ne le mentionne pas, l’objectif final de la Chine est d’envoyer un astronaute sur la Lune, comme l’a confirmé le vice-ministre de l’administration spatiale, Wu Yanhua. Pour mener ses objectifs à bien, Pékin a par ailleurs assuré vouloir ouvrir le secteur spatial aux investisseurs étrangers.
Depuis que la Chine a effectué sa première mission spatiale en 2003, elle a organisé une sortie dans l’espace et fait débarquer sur la surface lunaire un rover nommé « Chang’e 4 » (Lapin de Jade), avant de réussir l’année suivante son premier retour d’une sonde spatiale envoyée autour de la Lune.